from "L'Italie durcit sa politique d'immigration clandestine, l'ONU s'inquiète," Par Cyriel Martin, Le Point
Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a remporté, mercredi, un vote de confiance sur un projet de loi particulièrement controversé, instaurant un tour de vis dans la lutte contre l'immigration clandestine. Le texte prévoit que l'entrée et le séjour illégaux sur le territoire italien deviennent un délit et soient passibles d'une amende de 5.000 à 10.000 euros. Le séjour des immigrés clandestins dans les centres d'identification et d'expulsion passe de deux à six mois, tandis que les personnes louant un logement aux clandestins ou les hébergeant risquent jusqu'à trois ans de prison.
Le vote de cette loi - qui doit encore être approuvée au Sénat pour entrer en vigueur - intervient alors que l'Italie est critiquée en Europe pour avoir refoulé à deux reprises ces derniers jours des embarcations chargées d'un demi-millier de clandestins vers la Libye, sans même offrir la possibilité aux candidats à l'entrée sur son territoire de déposer une demande d'asile. Une politique que Rome justifie par une vague d'immigration sans précédent. Selon le ministère de l'Intérieur, l'Italie a vu arriver 36.900 migrants par la mer en 2008 - en quasi-totalité en provenance des côtes libyennes -, un chiffre présenté en hausse de 75 % par rapport à 2007.
Accord avec la Lybie
"C'est une violation de la loi européenne", a prévenu mardi le haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Ron Redmond a envoyé une lettre à Rome pour lui exprimer la "grave préoccupation" du HCR, et demander aux autorités italiennes d'accepter sur leur territoire les migrants se trouvant être des candidats à l'asile, une demande explicitement "appuyée" dans la soirée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. L'inquiétude des Nations unies est également alimentée par le fait que la Libye, n'ayant pas signé la Convention de 1951 stipulant les droits des réfugiés, "ne possède pas de loi sur l'asile ni de système de protection des réfugiés".(more)
Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a remporté, mercredi, un vote de confiance sur un projet de loi particulièrement controversé, instaurant un tour de vis dans la lutte contre l'immigration clandestine. Le texte prévoit que l'entrée et le séjour illégaux sur le territoire italien deviennent un délit et soient passibles d'une amende de 5.000 à 10.000 euros. Le séjour des immigrés clandestins dans les centres d'identification et d'expulsion passe de deux à six mois, tandis que les personnes louant un logement aux clandestins ou les hébergeant risquent jusqu'à trois ans de prison.
Le vote de cette loi - qui doit encore être approuvée au Sénat pour entrer en vigueur - intervient alors que l'Italie est critiquée en Europe pour avoir refoulé à deux reprises ces derniers jours des embarcations chargées d'un demi-millier de clandestins vers la Libye, sans même offrir la possibilité aux candidats à l'entrée sur son territoire de déposer une demande d'asile. Une politique que Rome justifie par une vague d'immigration sans précédent. Selon le ministère de l'Intérieur, l'Italie a vu arriver 36.900 migrants par la mer en 2008 - en quasi-totalité en provenance des côtes libyennes -, un chiffre présenté en hausse de 75 % par rapport à 2007.
Accord avec la Lybie
"C'est une violation de la loi européenne", a prévenu mardi le haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Ron Redmond a envoyé une lettre à Rome pour lui exprimer la "grave préoccupation" du HCR, et demander aux autorités italiennes d'accepter sur leur territoire les migrants se trouvant être des candidats à l'asile, une demande explicitement "appuyée" dans la soirée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. L'inquiétude des Nations unies est également alimentée par le fait que la Libye, n'ayant pas signé la Convention de 1951 stipulant les droits des réfugiés, "ne possède pas de loi sur l'asile ni de système de protection des réfugiés".(more)